MULTIMACO de Jean-Pierre
Jean-Pierre, alerte quinquagénaire breton, découvre au fond d'un hangar démuni de porte, un APAL MULTIMACO. Le buggy, bleu pailleté à son origine, a été immatriculé en janvier 1971. S'octroyant au passage une robe violette dans le département de Seine et Marne, il rejoint en 1995 les Côtes d'Armor. Un nouveau lifting l'habillera d'une peinture Peugeot Rolland Garros. Après avoir fait les beaux jours de son propriétaire, celui-ci le remise sous un abri exposé au vent. C'est donc sous épaisse couche de poussière que Jean-Pierre découvre en 2005 le buggy convoité. Les tractations avec le propriétaire vont bon train : Noël approche et Jean-Pierre tient là son cadeau.
Le buggy est nanti d'une carte grise conforme, une capote récente démunie de portes coiffe la caisse vert Rolland Garros, les baquets et harnais sont quasi neufs, les jantes Gotti bimétal ne demandent qu'à être sablées et repeintes, le train arrière est fait d'une traverse Gordini . Le vendeur rajoute quelques pièces, dont un moteur Volvo, ainsi qu'une coque complète avec son pare-brise (le tout en bon état).
Comme pour tout véhicule de ce type, il y a aussi quelques défauts dus à l'âge de l'engin. Le buggy est équipé d'un moteur R8 Major qui est bloqué (d'où son immobilisation forcée…), le circuit électrique à de quoi laisser plus d'un perplexe, une console centrale est venue se rajouter avec une CB, un autoradio et un klaxon 5 trompes, un circuit de refroidissement où ce sont les durites qui tiennent les tubes…, et pour couronner le tout, une superbe attache remorque sur le pare-chocs arrière.
Selon les dires du propriétaire, un petit weekend suffit à remettre en route le buggy convoité…
Dubitatif, notre breton Jean-Pierre rapatrie le véhicule sur un plateau sous des flocons de neige !
Le chantier de remise en forme du buggy va pouvoir débuter.
Jean-Pierre va commencer par dépouiller le buggy de son superflu et nettoyer en profondeur tout ce qui peut l'être. La traverse arrière est sablée et repeinte, tout comme les jantes Gotti bimétal. Les silent-blocs de boîte et moteur sont changés et un circuit électrique tout neuf est fait sur mesure. Les nombreux petits trous dans la coque sont rebouchés. Le circuit de refroidissement est réalisé en tube inox.
Un radiateur de Simca 1000 vient se loger à l'avant, ce qui permet de raccourcir le châssis et le capot arrière.
Jean-Pierre est aidé dans son travail de restauration par un ami mécano pas avare en heure de labeur et il l'en remercie encore. Le moteur R8 Major est remplacé par un 1397 Volvo dont tout l'environnement est refait : culasse rectifiée, joints neufs, embrayage, pipe d'admission échappement R12 TS, échappement maison. Il n'occulte pas non plus le circuit de freinage : maître cylindre, flexible aviation et reconditionnement des étriers.
18 longs mois sont passés avant les premiers tours de roues. Depuis, Jean-Pierre se félicite du choix mécanique du 1397 Volvo qui le rend facile à utiliser et sa puissance lui suffit amplement. Il sillonne allègrement les routes du Finistère et des Côtes d'Armor. Son " cadeau de noël " lui procure un grand plaisir à chaque sortie.
