Buggy Apal à motorisation Renault

Buggy Apal à motorisation Renault

Du rêve au cauchemar

Passion... quand tu nous tiens....

Déjà heureux propriétaire d'une 4 CV Renault de 1956 qui a su me séduire et me ravir, les sorties avec les "Buffalobilistes" ont généré un nouveau virus..!

Il a fallu attendre la cinquantaine pour retrouver une passion oubliée de mes jeunes années.Un  fameux week-end de Buffalo Fun Rallye en  juin 2002  je retrouve des sensations aux creux du baquet d'un Buffalo. Je me jure alors que rapidement je rejoindrai le club des buggies.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les petites annonces des revues spécialisées sont consultées jusqu'à l'apparition de ladite perle rare ! C'est, en prime, un Apal Renault qui me permettra de me différencier du groupe...

Le vendeur à force de photos de restauration et bonnes paroles a su me convaincre. Un essais de courte durée sur une petite route semble bien confirmer ses affirmations.L'affaire est rapidement conclue.

La finition de l'ensemble propulseur, selon lui, ne demande que de petites retouches esthétiques, la mécanique ayant été entièrement révisée de même que la boîte de vitesse. L'embrayage, réglé à sa convenance et son style de conduite, ne demanderait, selon lui, qu'une retouche personnelle.

Je le veux, je l'ai...!

Il est 11h en ce dimanche matin et 250 km restent à parcourir pour rapatrier la "bête" dans son nouveau chez-soi. Rassuré par les propos du vendeur, cela ne sera qu'une simple formalité...

Direction la première pompe à essence et après en avant.

Pas pour bien longtemps. A peine 10 km  parcourus sur la voie rapide et une grosse explosion en provenance de l'arrière stoppe l'engin. Le moteur continue de tourner alors que le contact est coupé. Mais la durite partant de la pompe à eau vient de sauter. On cale le moteur, mais il faut trouver de l'eau pour parer au plus pressé. Quelques bouteilles abandonnées sur les bas côtés de la chaussée et un point d'eau d'un cimetière viennent à notre secours. Gros problème pour purger en l'absence d'une durite de remplissage, mais le système D fonctionne au prix de quelques brûlures !

Puis c'est reparti ! Oh, rassurez-vous, pas pour bien longtemps. Cette fois c'est le vase d'expansion qui refoule le précieux liquide. Re-cimetière, re-purge et re-en avant...La vitesse va être réduite pour empêcher le moteur de monter en température. La même opération doit être reconduite encore deux-fois avant qu'on ne desserre le bouchon de vase en raison de sa soupape défectueuse... ! Entre temps, histoire  de ne pas relever trop la moyenne, c'est une bougie désserrée qui fait ratatouiller la machine. Le bougre ne l'avait pas serrée car quasi-inaccessible...et comme  le puits de bougie est profond, rebidouille. Qu'à cela ne tienne, il est quand même 19h30 et 8h de galère auront été nécessaire pour ce petit périple de rapatriement de l'objet tant convoité.

Un calme étrange me retient pour ne pas retrourner voir mon scélérat de vendeur.

Mais le pire reste encore à venir.

Suite à ces déboires, la décision est prise de revoir tout l'ensemble.

 Le petit radiateur de refroidissement emprunté à une Simca 1300 ainsi que toute l'usine à gaz composée de durites de tous diamètres et dimensions sont virés. En lieu et place, un radiateur fait sur mesure avec un double faisceau cuivre, des durites silcones d'un seul et même diamètre, deux ventilateurs grand débit et un nouveau vase d'expansion sont mis en place pour palier au problème de chauffe.

Et maintenant ça fonctionne.

Dans la foulée je lui ai adjoins un radiateur d'huile qui remplit pleinement son office.

L'embrayage soi-disant neuf est composé d'un disque étranger au type de mécanisme et il n'y a aucun joint spi sur la cloche ! Et comme la boîte a été révisée par le même bricolo, vous devinez la suite...Oh divine surprise : un arbre primaire embouti de force "permet" de passer des grandes à de petites cannelures ! La peinture extérieure de la boîte, neuve, rassurait pourtant...Le tout est viré et remplacé !

Et maintenant ça fonctionne.

Je ne vous parle pas des nombreux appendices métalliques collés-soudés au gré de la fantaisie de l'aigrefin ...Tous virés.

Pas de boîte à air sur le carbu dont certaines pièces on été brasées...Le carburateur à droite du moteur, le cable d'accélérateur rouillé et ne tenant plus qu'à un fil, est, lui monté à gauche avec tout un système de poulies et ressorts...Tout est viré.

Et maintenant ça fonctionne

Ne parlons pas des réglages de soupapes, du serrage de la culasse ni du filletage absent sur les rallonges de bougies !

Quant au démarreur, moteur chaud impossible de démarrer. Echange standard, avec dans la foulée même opération pour l'alternateur...

Et maintenant ça fonctionne

Mais c'était rigolo : à chaque démarrage, les feux de détresse s'allumaient...Vous aurez donc compris que le faisceau électrique est refait de A à Z avec une boîte de 12 fusibles. J'en ai également profité pour faire réviser le compteur kilométrique et réparer le compte tours.

Le freinage subit le même sort et est entièrement reconditionné.

Et maintenant il freine même !

Il ne me reste plus qu'à lui mettre de nouvelles chaussures : jantes Mad'In et pneumatiques neufs  lui donnent le look actuel ( jantes de 6"x13 à l'AV avec des pneus de 205x50x13 et 9"x13 à l'AR avec des pneus de 235x50x13 )

Je remercie vivement mon ami Jean-Jacques W. toujours présent dans les bons et mauvais coups et sans qui tout ce travail n'aurait pu se faire.

 

 

 

 

 

 

 

 



12/12/2006
3 Poster un commentaire

A découvrir aussi